Brève historique du développement de l'algoculture à Madagascar
L’algoculture a démarré, à Madagascar, en 1991 grâce à l’initiative de l’IH.SM associé dans sa démarche à la société BIOMAD. L’espèce cultivée est l’algue rouge Kappaphycus alvarezii, aussi connue sous le nom vernaculaire de Cottonii. Suite à une tempête en 1992, les plantations ont été détruites et il y a eu une interruption de cette activité jusqu’en 1996. En septembre 1997, l’algoculture a été relancée dans la région du sud-ouest malgache mais les résultats ont été mitigés et l’activité ne s’est pas développée. En 1998, une nouvelle souche de Cottonii en provenance de Zanzibar (origine au départ : Philippines) a été introduite à Madagascar, puis cultivé à Nosy Ankao (une île au nord-est de Madagascar) par la société Ibis Madagascar. Cette société a produit 80 t sèches de Cottonii en 2000, pour atteindre 1.645 t sèches en 2009. Cependant la maladie Epiphytic Filamentous Algal Disease ou EFAD est apparue et a causé une baisse de 50% de la production en 2010. Cela a découragé les fermiers d’où la fermeture de la société en 2011.
Dans le sud-ouest de Madagascar, la société Copefrito de Toliara a lancé la production de la Cottonii en 2010. De cette première société a bourgeonné début 2017, Ocean Farmers, une société privée exclusivement basée sur l’exportation d’algues sèches. Ocean Farmers est actuellement la plus importante société de la filière sur Madagascar et a produit et exporté quelque 1.000 tonnes d’algues séchées en 2017. Elle travaille étroitement avec des communautés villageoises (algoculteurs) où 1.700 foyers (environ 3.500 villageois) sont maintenant impliqués dans l’algoculture dans plusieurs dizaines de villages (Copefrito totalisait 164 villageois en 2010).